La Turquie (Turkey)

Turkey-flag-240L’étiquette en affaires – Attitudes et valeurs

L’attitude envers les étrangers

Le peuple turc est hospitalier, aimable et très professionnel. Les Turcs tendent à travailler d’arrache-pied pour beaucoup d’heures ; donc, occuper un poste en Turquie n’est pas chose facile pour un étranger. Les autorités turques sont contre tout étranger qui accepte un emploi qui pourrait être pris par un citoyen turc. Ainsi, les étrangers sont d’habitude acceptés dans l’enseignement, dans les grandes compagnies internationales ou dans les agences de presse qui ont besoin des locuteurs natifs des langues dans une de leurs succursales en Turquie. Avant de venir en Turquie pour trouver un poste de travail, il vaut mieux identifier et établir un contact avec l’entreprise qui peut vous offrir un poste. Signez un contrat avec votre employeur et puis demandez le visa de séjour et le permis de travail.

En général, les Turcs aiment connaître les gens avec lesquels ils vont travailler et faire des affaires. Il y a fort à parier qu’ils traiteront avec ceux auxquels ils peuvent faire confiance et qui peuvent garantir une relation à long terme.

L’éducation, la formation et le placement

L’enseignement général

En Turquie, le système éducatif est organisé par le gouvernement. La nouvelle législation adoptée par la Grande Assemblée Nationale en Mars 2012 a rendu l’enseignement obligatoire de 5 à 12 ans pour les enfants âgés de 6 à 18 ans. Pour continuer leurs études dans un établissement d’enseignement supérieur, les élèves doivent passer l’Examen National d’Inscription ou l’examen OSS.

Les établissements d’enseignement pré primaire, primaire, secondaire et supérieure font partie du système éducatif officiel de la Turquie. Il y a en outre des centres de formation qui dispensent de l’éducation informelle et sont supervisés par le Ministère Turc de l’Education Nationale (MEB). L’éducation informelle fournit des services à ceux qui souhaitent compléter leurs études et enseigne les connaissances et les compétences nécessaires au développement personnel à diverses professions.

Les établissements publics d’enseignement supérieur prélèvent des droits de scolarité. Cependant, les étudiants peuvent obtenir de l’aide financière s’ils ne possèdent pas l’argent nécessaire pour continuer leurs études. Selon les Statistiques sur l’Education Nationale en Turquie à la fin du 2012, il y avait « 168 universités publiques et privées en Turquie dont 2/3 d’Etat et 1/3 privées ».

Selon les Statistiques sur l’Education Nationale, les universités sont formées des facultés et des écoles au programme de quatre ans qui offrent des cursus de premier cycle, tout comme des écoles professionnelles de deux ans dispensant seulement des programmes professionnels préuniversitaires. Il y a aussi les programmes de master et de doctorat qui sont coordonnés par les instituts pour études universitaires. Il faut avoir un diplôme d’études approfondies pour être admis aux études doctorales qui durent quatre ans. Les programmes d’études doctorales comprennent des cours, un examen d’aptitude (tant écrit qu’oral) et la présentation de la thèse de doctorat.

Le placement étudiant

Le placement donne aux étudiants des universités l’opportunité de travailler comme stagiaire ou apprenti pour quelque temps dans une entreprise ou organisation. Bien des programmes universitaires exigent l’accomplissement d’un stage soit pendant le semestre d’été, soit pendant celui d’hiver. Les stages en entreprise deviennent de plus en plus une condition obligatoire et sont ajoutés à beaucoup de programmes d’études. De ce fait, les universités et les collèges ont développé des liaisons étroites avec les compagnies et les organisations de premier rang en vue de mettre des opportunités de stages à la disposition de leurs étudiants. Les étudiants étrangers peuvent aussi s’inscrire à un stage dans une entreprise turque et bénéficier de formation spécialisée dans leur domaine d’études ou d’expérience. Beaucoup d’étudiants trouvent des placements de travail soit indépendamment, en contactant directement l’employeur turc par ses contacts personnels, soit en répondant aux offres de stage postées par les employeurs sur le site web de l’université.

La Fondation des Bourses pour les Programmes d’Echanges Culturels Internationaux (ICEP) est une organisation non-profit créée en 1995 par le Département des Fondations Humanitaires du Premier Ministre turc pour offrir des opportunités d’échanges culturels aux jeunes et aux étudiants de tout le monde et pour présenter la Turquie et l’histoire, le patrimoine et la culture turcs aux jeunes étrangers. L’ICEP a établi des liaisons avec un éventail des compagnies turques et sert d’intermédiaire pour les postes de stage : http://www.icep.org.tr/english/

Les étudiants turcs trouvent des opportunités de stage en principal à travers les bureaux d’affaires internationales ou les bureaux de placement Erasmus des universités. Il y a aussi des sites web qui postent des opportunités de stage dans autres pays.

Le salaire

Les stages en entreprise ne sont pas rémunérés d’habitude, en fonction du type d’organisation. Selon ICEP, « les étudiants bénéficient du logement gratuit dans les résidences des étudiants et reçoivent une somme d’argent en fonction de leur position et de la durée du stage : l’étudiant pourrait s’attendre à recevoir 250$ par mois environ pour une période de 3-6 mois ».

Le logement

Le logement pour les placements en Turquie est généralement mis à disposition par les universites. Les stagiaires peuvent aussi recevoir une indemnité de repas selon le programme de stage concerné.

Les visas

Tous les étrangers doivent avoir un visa pour entrer en Turquie. Pour la plupart des pays peut être obtenu le visa touristique de trois mois directement à l’entrée en Turquie, sans demande préalable.

Si vous avez l’intention d’étudier ou de travailler en Turquie, vous devriez obtenir de l’ambassade turque le visa approprié avant de se mettre en route. Généralement, l’employeur s’occupe du visa lorsqu’il vous a déjà offert un poste.

Les ressortissants des pays ci-dessous ont besoin seulement du passeport pour entrer en Turquie : le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Grèce, la Hollande, l’Islande, l’Israël, le Japon, la Nouvelle Zélande, la Suède et la Suisse.

Les étudiants ressortissant des états membres de l’Union Européenne qui iront en Turquie en cadre d’un échange Erasmus n’ont besoin que du visa touristique.

Les non-ressortissants de l’UE doivent obtenir un visa d’étudiant valable pour toute la durée de leur séjour académique. Il incombe à l’étudiant en mobilité de demander le visa d’étudiant avant d’entrer en Turquie par voie de la lettre d’admission délivrée par l’université accueillante.

Pour travailler en Turquie, vous avez besoin des documents suivants:

  • Le permis et le visa de travail
  • Le passeport
  • La demande de visa
  • La lettre de votre futur employeur

Le permis de travail est valable pour une année. Le permis peut être renouvelé en périodes de trois ans. Les permis de travail permanents sont octroyés aux individus qui ont reçu un permis de travail valable pour six ans et qui y résident depuis huit ans.

Le coût de la vie

Le coût de la vie en Turquie est plus raisonnable que dans les pays européens voisins. Il y a beaucoup d’options de logement à satisfaire tous les goûts et les budgets, la Turquie offrant un excellent rapport qualité / prix. En moyenne, un étudiant international va dépenser en Turquie presque 500 à 600 euros par mois pour couvrir les frais de logement, nourriture, vêtements, loisir, transport et téléphone, en fonction de l’endroit et de son style de vie.

La communication en affaires

Etablir le contact

Le peuple turc est plutôt habitué à faire des affaires avec les entreprises étrangères. Les dirigeants de l’étranger trouvent que les Turcs ont une pensée souple et pratique. La meilleure façon de se rapprocher à eux est de leur payer un coup de fil et écrire des courriels au début de la relation et puis de communiquer directement avec eux.

Dans leurs interactions avec les collègues et connaissances, garder un espace interpersonnel d’une longueur de bras est toujours approprié. Néanmoins, l’espace interpersonnel est plus proche pour les Turcs que ce qui serait considéré comme habituel pour biens des étrangers; de ce fait, certains trouve cela un peu encombrant. Dans les relations plus proches comme celles entre les amis et les membres de la famille, l’espace interpersonnel diminue et on témoigne beaucoup de gestes de communication tactile.

L’expression de l’affection en public est limitée, bien que le fait de toucher soit accepté du point de vue culturel dans la communication non-verbale sans qu’il y ait nécessairement une relation intime.

Les poignées de main sont importantes pour les Turcs. Il est important de serrer les mains lorsqu’on salue quelqu’un et on quitte le local car la courtoisie est jugée comme un signe de respect. Il est recommandé de construire des relations personnelles et de participer à tout moment aux activités de réseautage.

Face-à-face

Vu que les relations personnelles revêtent d’une forte importance chez les Turcs, il faut retenir un certain nombre d’habitudes en matière de communication verbale et non-verbale lorsque vous faites des affaires en Turquie.

La communication non-verbale

  • Les gens se saluent en se serrant les mains ou en s’embrassant sur les deux joues.
  • Lorsqu’un aîné entre dans la chambre, on s’attend que vous vous teniez debout pour le saluer.
  • Rester bras croisés ou mains dans les poches lorsque vous rencontrez ou parlez à quelqu’un est censé impoli.
  • L’inclinaison de la tête vers l’avant se traduit par « Oui », tandis que le relèvement de la tête vers le dos et le haussement des sourcils signifie « Non »
  • Tenir le regard fixé sur quelqu’un est chose commune chez les Turcs, donc ne vous sentez pas inquiets si l’on vous regarde fixement.
  • Faire un retour en arrière est jugé d’antipathique si le Turc se trouve près de vous ; les Turcs ont l’habitude de se placer assez proche de l’interlocuteur lorsqu’ils parlent.
  • Maintenir le contact visuel direct lorsqu’on parle est important parce que cela passe pour sincérité.
  • Gesticuler et faire usage des expressions faciales dans la conversation est très habituel en Turquie.

La communication verbale

  • La première impression dans la communication avec les Turcs est importante. De ce fait, faire l’apologie de la Turquie, de ses ressources naturelles, de son peuple et de son importance géographique, ainsi que de vos expériences personnelles en tant que visitateur dans leur pays est un bon moyen de laisser une bonne impression dès le début. Manifester de l’intérêt pour et de l’enthousiasme dans la dégustation des plats locaux, ainsi qu’étaler vos connaissances de la langue aideront à la bonne impression.
  • Il vaut mieux éviter de parler de la religion et de la politique pendant les premières rencontres. Les Turcs sont extrêmement sensibles aux sujets qui exigent une connaissance des lieux et une appréciation des opinions de votre hôte. Le port du voile traditionnel islamique (le « hijab ») est un autre sujet controversé en Turquie et devrait être évité.
  • L’humour est fortement apprécié, mais les blagues devraient quand même être tempérées par le respect et la considération pour vos partenaires d’affaires.

L’étiquette en affaires – Les réunions d’affaires

C’est une bonne idée de se familiariser avec l’étiquette des affaires en Turquie avant de commencer à traiter avec les Turcs.

Les réunions occupent une place importante pour les hommes d’affaires turcs. Il serait bon de planifier la réunion une ou deux semaines d’avance afin d’éviter la période des vacances chez les Turcs. On vous recommande d’envoyer des informations sur les gens qui vont participer à la réunion, y compris la position, le titre et les responsabilités. Bien que les Turcs ne soient pas très ponctuels, ils s’attendent que les visitateurs étrangers arrivent à juste temps. La réunion peut commencer plus tard que planifiée, donc ne perdez pas votre patience.

Vu que la société turque est fortement influencée par l’Islam, organisez vos rendez-vous et entretiens autour les cinq moments dédiés pendant la journée à la prière. Il ne faut pas prendre des rendez-vous pendant le « Ramadan » ou en Juillet ou Août quand les hommes d’affaires turcs sont le plus habitués à faire leurs vacances annuelles.

Les sections ci-dessous traitent de différents aspects liés aux réunions d’affaires et examinent la façon dans laquelle la culture turque les aborde.

L’attitude envers la réunion d’affaires

Les premières réunions sont d’habitude formelles car les affaires sont un sujet essentiel et doivent être prises au sérieux. Il est donc important d’éviter le comportement trop familier et amical, malgré la relation personnelle qui aurait été développée.

Les rencontres initiales sont peu susceptibles de mener à des décisions car elles ne feront premièrement qu’aider les parties à se connaître. N’essayez donc de limiter les discussions seulement à l’affaire.

On s’attend de vous au début de la réunion de saluer votre homologue turc par une ferme poignée de main. Dans les rapports avec les femmes turques, les hommes devraient attendre que la femme tende d’abord la main.

Le papotage est un bon moyen de commencer une conversation avant de passer aux sujets d’affaires. Les présentations doivent être courtes et pertinentes. La proposition devrait être clairement structurée et présentée. Les matériels visuels peuvent aider dans la présentation, donc essayez d’utiliser des représentations graphiques bien faites et contenant peu de texte. Il est aussi bon de traduire les textes importants en langue turque pour que votre message soit bien entendu.

La négociation

Le processus de négociation peut durer plus que d’habitude. Les hommes d’affaires turcs n’aiment pas se sentir pressés et n’apprécient pas les termes limites. De ce fait, toute tentative d’accélérer le processus ne donnera que des résultats négatifs. Avoir de la patience est un atout dans la négociation avec les homologues turcs. Les bénéfices financiers ne sont pas le seul aspect sur lequel on doit mettre l’accent dans le processus de négociation; le pouvoir, l’influence, l’honneur et le respect sont des perspectives non-financières qui peuvent également influencer la décision dans les affaires.

Il y a encore beaucoup d’affaires de famille en Turquie, bien qu’il y ait aussi des larges compagnies multinationales dans lesquelles est visible une culture plus corporative. Les Turcs veulent parler d’affaires aux gens avec lesquels ils sont enclins à traiter, qui sont dignes de leur confiance, avec lesquels ils se sentent à l’aise et qui peuvent garantir une relation à long terme. S’ils jugent que vous cachez quelque chose, vous serez probablement rejetés.

Le processus décisionnel peut être laborieux en Turquie. Soyez prêts à plusieurs rencontres avant que le processus effectif de marchandage ou négociation commence. Vous rencontrerez probablement les membres plus aînés de la famille avant de traiter avec les décideurs clé. Au fur et à mesure que les négociations avancent et après que vous êtes accepté comme partenaire sérieux et votre proposition est censée faisable du point de vue financier, il est alors probable que vous rencontrez les positions exécutives ou les membres de plus haut rang. Les décisions finales sont prises par le chef de la famille ou par le dirigeant de l’entreprise.

L’horaire de travail

Le régime de travail en Turquie est tout d’abord gouverné par les lois sur le travail et les syndicats qui disent que la semaine de travail s’élève à maximum 45 heures, divisées également par nombre de jours travaillés. « Cependant, conformément à la Loi du Travail, les heures de travail peuvent être planifiées par l’employeur dans les limites prévues par la loi. En dépit de la loi, il n’y a pas de semaine de travail normale en Turquie ».

Les heures d’ouverture pour les agences du gouvernement, les bureaux et les banques s’encadrent de 08h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30, de lundi à vendredi. Les magasins ouvrent d’habitude entre 09h00 et 19h00 tous les jours, y compris les samedis et les dimanches. Pendant les mois d’été, le jour de travail peut commencer à 07h00 ou 08h00 et finir à 14h00 dans certaines villes.

L’usage des médias sociaux spécifique au pays

Il y avait 35 millions d’utilisateurs de l’Internet en Turquie en Juin 2012 ce qui vaut 44.4% de la population (Internet World Stats, Octobre 2012).

La Turquie connaît une recrudescence des réseaux sociaux en ligne et se place en 4e dans l’usage global du Facebook et en 8e dans l’usage du Twitter. Ce classement transforme les médias sociaux en un rival fort des grands médias en Turquie. « Facebook est le réseau social le plus connu en Turquie » selon Social Bakers, « mais Twitter et les blogs personnels viennent de gagner en popularité. Le taux de pénétration du téléphone mobile est plus élevé que le taux de pénétration de l’Internet en Turquie, c’est-à-dire que le peuple est de plus en plus enclin à accéder aux réseaux sociaux de leurs cellulaires ». Il y a couramment 32.354.900 utilisateurs de Facebook en Turquie, le taux de pénétration montant à 41.59% de la population. Quoique controversé, Twitter est un réseau social extrêmement populaire en Turquie parce qu’il a été un outil d’expression politique et social pendant les dernières années. L’entreprise turque la plus connue sur Twitter est TurkCell qui a plus de 375.000 abonnés et un compte client dédié Twitter comptant sur plus de 45.000 abonnés. En ce qui concerne YouTube, une bataille est toujours en cours entre YouTube et les officiels turcs parce que la Turquie a débloqué maintes fois et bloqué de nouveau le site vidéo appartenant à Google pour les vidéos dépréciatives à l’égard des dirigeants politiques du pays.